heyoka, un fou éclairé? - LA PREMIERE GIFLE
LA PREMIERE GIFLE
Tu la vois celle-là tu la vois
dis-moi si tu la vois celle-là
tu veux la voir de près c’est ça
je vais te la montrer moi celle-là attends
tu vas voir si tu ne la vois pas attends un peu
non mais me faire ça à moi
attends tu perds rien pour attendre
attends un peu qu’il rentre tu verras
non mais des fois j’te demande un peu
attends que j’t’attrape attends que ton père soit là c’est ça tire-moi la langue
fais ton heyoka c’est ça moque-toi de moi
continue te gène pas
ça va tomber ça va pas tarder
approche et tu vas t’en prendre une
tu vas te la prendre celle-là tu t’en souviendras
viens ici m’oblige pas à le dire deux fois
c’est pas dieu possible
non mais c’est à se demander si
viens ici je te dis quoi
répète tu peux répéter
que j’t’y reprenne
je vais le répéter à ton père moi
tu vas voir quand il va rentrer
tais-toi tu vas me faire le plaisir de tais-toi
tais-toi et viens ici la chercher
viens là je te dis obéis
c’est peut-être moi qui doit y aller
ça va faire ni une ni deux si j’y vais
sors de là je dois le répéter combien de fois
il va t’en retourner une papa quand il saura
tu peux bien grimacer si tu crois que
ne commence pas
ah non arrête
arrête moi ça
tout de suite j’ai dit tout de suite
viens là rapplique
tu sais comment ça va finir
rapplique
viens ici
faut savoir s’arrêter
plus vite que ça
non mais tu veux peut-être mon doigt
réponds
tu le veux mon doigt
tu pourrais répondre quand je te parle
tais-toi
oh mais tu peux bien me regarder
ah parce que tu crois que
effronté on t’a jamais appris à
je te l’avais pourtant bien défendu
non il a fallu que tu
c’est plus fort que toi
c’est ça baisse les yeux
c’est à l’école que tu as appris ça
tu sais pourtant bien qu’avec moi
baisse les yeux je te dis
ne réponds pas
tu viendras te plaindre après
tais-toi
c’est qu’il répondrait
non mais commence d’abord par te tenir droit
tu as vu comment tu te tiens
redresse-toi
redresse-toi et descends
viens la chercher elle t’attend
ah et puis pleure pas
alors ça c’est le bouquet
crois-moi tu sauras pourquoi tu pleures tout à l’heure tu vas t’en souvenir crois-moi
tu t’en souviendras
non mais qu’est ce que tu crois hier déjà c’était à deux doigts mais demain promis
tu n’y couperas pas.