Bienvenue sur le site de Christian Pilastre, artiste, créateur de mandalas, facilitateur et formateur.

Mandala

  Un Mandala est une image centrée. Les dessins centrés sont présents dans toutes les civilisations, et cela depuis la plus lointaine antiquité. Bagues, fibules, pendentifs, les bijoux sont souvent ornés de motifs géométriques centrés. De nombreux tapis aussi. Sans parler des tissus, de la vaisselle, etc...

  Les merveilleuses Roses, ou Rosaces qui ornent nos cathédrales en sont un autre exemple. D'autres exemples nous sont fournis dans l'architecture arabo-andalouse, et bien d'autres.

  Plus loin de nous, les champions sont sans conteste les indiens et les tibétains à qui l'on doit d'ailleurs le nom "mandala" qui signifie littéralement : concentration. Ils ont atteint une grande efficacité dans l'utilisation de ces mandalas en tant que support de l'attention pour explorer certains espaces intérieurs dans leurs pratiques yoguiques et tantriques.

La roue de médecine des Shamans amérindiens en est un autre exemple.

 

Mandala occidental

Relaxation dynamique

La mise en couleurs d’une image centrée est un jeu, un va et vient continuel entre le centre et la périphérie, le plaisir de jouer avec les harmonies colorées à l’intérieur d’une forme que l’on a choisie parce qu’elle entre en résonance avec notre état intérieur du moment. Le centre du mandala est l’image de ce point d’équilibre à l’intérieur de nous, cette zone de paix au delà de l’agitation du mental et du monde extérieur. Au delà de la confusion et du stress. Le coloriage d’un mandala a toujours un effet de re-centrage. C’est une méthode de relaxation dynamique où l’esprit, au lieu d’être tourné vers les activités extérieures comme à son habitude, se recentre sur lui-même, et dans ce processus, se déconnecte de son fonctionnement habituel. De centrifuge, son fonctionnement devient centripète.

Genèse de cette pratique

Au début du vingtième siècle, le psychiatre suisse Carl Gustav Jung découvre la pensée, l’art et les religions orientales, le Tao, le yoga et les mandalas. Trouvant dans le mandala une vision globale du monde et de l’homme, il eut l’intuition que cette image centrée pourrait être utilisée hors de son contexte rituel pour devenir une méthode de connaissance de soi. « Ce n’est que lorsque je commençais à peindre des mandalas que je vis tout le chemin qu’il me fallait parcourir et qu’à chaque pas qu’il me fallait accomplir, tout convergeait vers un certain point, celui du milieu. Je compris toujours plus clairement que le mandala exprime le centre. Il est l’expression de tous les cheminements ; il est un sentier qui mène vers le milieu, vers l’individuation. »Il commença à l’expérimenter sur lui même puis avec ses patients, avec succès.

Au début des années 80 paraissent au même moment, le livre de Ruediger Dahlke : « Trouver le Divin en soi », en Allemagne et les premiers fichiers pédagogiques de Marie Pré en France. Ces ouvrages furent les premiers à proposer, à notre connaissance, des coloriages de mandalas.

Marie Pré est la pionnière de cette recherche sur les mandalas dans le milieu éducatif. Institutrice de maternelle confrontée quotidiennement au manque de concentration et à la dispersion des élèves, elle décide de rapprocher cette pratique millénaire qu’est le mandala, avec la pédagogie active de Freinet dont elle était une adepte de longue date. S’appuyant sur les recherches en sciences de l’éducation comme celles d’Antoine de la Garanderie et d’Hélène Trocmé-Fabre, elle met au point cet outil « neuro-pédagogique » pour aider les enfants à se re-centrer et à se rendre plus disponibles au processus de l’apprentissage. A la suite de ces rencontres et sur la base du modèle de l’organisation cérébrale de Mac Lean, Marie Pré explique comment les stress qui affectent les étages automatiques du cerveau bloquent la circulation de l’influx nerveux. Elle montre comment l'expression dans cette structure permet une régulation de ce processus. Le tour du mandala délimite un territoire protégé, à l’intérieur duquel peut se développer facilement une activité créatrice. Les stress émotionnels sont déchargés par le plaisir de jouer avec les tons et les couleurs pour décorer une forme qui nous plaît et que nous avons librement choisie. Les fonctions receptives et actives s’harmonisent par la stimulation grâce au réveil de l’imagination, de l’intuition et de la créativité malheureusement trop absentes dans un système éducatif plus centré sur la logique et l’analyse. Marie Pré parle de « mise en cohérence cérébrale » car l’harmonisation des deux hémi-cerveaux va stimuler la capacité de synthèse intérieure et extérieure.

Depuis 30 ans, le mandala a fait son chemin et dépasse largement le cadre de l’école, même si beaucoup d’éducateurs l’ont adopté et que les « classes-mandala » sont légion en France ; cette pratique se répand d’ailleurs rapidement dans le monde entier.

Désormais, nombreux sont les adultes qui à leur tour, se livrent régulièrement à cette pratique, seuls ou en groupe. Des ateliers s’ouvrent régulièrement, en direction de publics en difficulté : hôpitaux, prisons, par exemple, mais aussi dans l'entreprise.

Effets bénéfiques

La fonction thérapeutique des mandalas n’est plus à démontrer maintenant et elle provient avant tout de la détente profonde que ce coloriage provoque. C’est une méthode de relaxation active. Le sentiment de sécurité qu’elle procure vient de la protection symbolique que constitue le périmètre du mandala. De nombreux témoignages font état d’un regain et même de la découverte de la créativité après avoir colorié des mandalas.

L’état de relaxation provoque une telle circulation de l’énergie que des blocages sont levés, permettant à l’énergie créatrice qui habite chaque personne de se révéler dans toute sa force. Il n’est pas rare que l’on se mette à créer, après avoir expérimenté avec les mandalas, et ce dans tous les domaines, artistiques ou autres…

Pratiquer en groupe établit une communication subtile entre les participants dans le sens où chacun est dans son activité, mais en même temps avec l’autre, sans éprouver le besoin de parler. Les pratiquants se mettent automatiquement « en phase ». Ce que les instituteurs remarquent tout de suite dans la classe, où il règne une bien plus grande cohésion.

Le mandala est une activité structurante et a fait les preuves de son efficacité pour des personnes en période de crise (séparation, deuil, désintoxication, adolescence …)

Mettre en couleurs une image centrée développe la concentration, les capacités d’autonomisation et de retour sur soi, mais surtout en permettant de ralentir l’activité discursive du mental, fait déboucher dans une dimension qui n’est plus mentale, qui est au-delà du mental, et que les orientaux nomment : état naturel, ou état de méditation.

Le Mandala outil de connaissance et de croissance

Tout au long des vingt dernières années, nous avons pu observer, face à un public varié, combien cette expression graphique particulière ouvre à une nouvelle conscience de soi et induit une restructuration spontanée de la personne. La vision pédagogique des niveaux fonctionnels du cerveau proposée par la Pédagogie Marie Pré® fournit des explications plausibles sur l'impact positif de cette activité, sur la remise en équilibre intérieur et l'ouverture qui en découle.

La création d'un dessin centré avec l'accompagnement d'un facilitateur qui sera le dépositaire d'une parole liée aux ressentis, permet des prises de consciences puissantes et salutaires. En s'approchant de son Centre dans le cadre d'un accompagnement bienveillant et respectueux, la personne peut recevoir des réponses à un questionnement particulier, et se mettre "en phase" avec son véritable Projet de Vie.

Christian Pilastre